“Le Growth Hacking intrigue, le Growth Hacking passionne et dérange en même temps. Les marketeurs old school s’arrachent les cheveux : les idées disruptives des Growth Hackers les rendent fous, tout comme la croissance insolente de certaines start-ups. Le terme de Growth Hacking a été forgé par un certain Sean Ellis, au début des années 2010. La réalité est quant à elle antérieure d’au moins une ou deux décennies.” ©La Fabrique du Net
Au-delà des outils, et de la méthodologie, selon nous, le growth c’est avant tout un état d’esprit.
Avant de devenir "David Ogilvy", David Ogilvy vendait des aspirateurs en porte-à-porte. Ces débuts modestes lui ont permis de tirer une leçon précieuse sur la croissance : la publicité est un moyen plus scalable de créer une demande que la vente en face à face.
Avance rapide jusqu'à aujourd'hui. L'époque des vendeurs itinérants est révolue, nous communiquons désormais via le numérique. La technologie offre de nouvelles possibilités, mais la concurrence est rude face aux grands annonceurs.
Et comme les canaux de marketing traditionnels sont déjà saturés, comment les David peuvent-ils rivaliser avec les Goliath ?
La réponse : en trouvant des astuces créatives pour stimuler la croissance.
Et c'est exactement ce qu'a fait Takeru Kobayashi. Sans le sou, sa petite amie lui a suggéré de participer à un concours du plus gros mangeur de hot-dog. Le prix à gagner était alléchant, mais comme il ne pesait que 65 kg, soit en moyenne trois fois moins que les autres participants, le défi semblait moins à sa portée...
Déterminé à réussir, Kobayashi se met à étudier méticuleusement les règles du jeu et après plusieurs échecs, il finit par trouver la solution miracle qui lui a permis d'éliminer tous ses concurrents.
Lors du premier concours, il dévore 50 hot-dogs en 12 minutes, battant le précédent record de 25. Il a ensuite battu son propre record à trois reprises, remportant le concours six fois de suite.
Alors comment a t’il construit sa stratégie ? Et en quoi cela est-il pertinent pour stimuler la croissance ?
Kobayashi savait qu'il ne pouvait pas s'aligner sur les méthodes d’ingurgitation de ses concurrents et espérer gagner. Cette inadéquation peut faire écho à de nombreuses petites entreprises. Mais au lieu d'abandonner, Kobayashi a changé son état d'esprit, a éliminé la peur de l'échec et a commencé à expérimenter.
Il a découvert qu'il était plus facile de séparer le hot-dog du petit pain, les saucisses étant parfaitement conçues pour être avalées entières. Il a également remarqué que le règlement permettait aux participants de boire de l'eau. Il a donc appris de ses tests que s'il plongeait les petits pains dans l'eau, le pain se dissolvait en une pâte molle, accélérant ainsi leur ingestion.
Pour nous, spécialistes du marketing de croissance, l'histoire de Kobayashi illustre quelques principes clés.
Quelle que soit votre taille ou les ressources dont vous disposez, si vous adaptez votre attitude, mettez en œuvre les bons processus, faites des expériences et analysez les données, vous pourriez être en bonne voie pour trouver votre solution miracle.
“il vaut mieux tester et se tromper que prendre son temps et voir sa boîte disparaître.” ©Jeff Bezos, Amazon
Traditionnellement, on part d’un budget global, on déploie une grosse campagne et on voit ce qu’il passe.
En growth, on part d’une hypothèse, on la teste (test SMART), si le test est concluant, on scale les budgets, s’il ne l’est pas, on apprend de nos “erreurs” grâce aux datas et on réadapte.
Le growth, finalement, n’est pas une branche du marketing mais une logique transverse qui va fortement influencer le marketing.
“Le growth hacking est un marketing basé sur l'expérimentation” ©Sean Ellis, premier growth hacker